Les AngesLa nature des Les « âmes » des 4 mondes sont l’ensemble des créatures vivantes jouant un rôle dans les dimensions de l’espace et du temps.
Elles se distinguent du reste par la conscience qu’elles ont d’elles-mêmes.
Parmi les âmes des mondes supérieurs, les
jouent un rôle primordial.
Ce qu’on appelle
est une réalité spirituelle pourvue d’un contenu et de qualités caractéristiques et uniques.
Ce sont des êtres complets, conscient d’eux-mêmes et de leur environnement, capables d’agir.
Ils sont principalement des messagers entre le monde inférieur et le monde supérieur au leur.
Il y a des
qui existent depuis l’origine des temps, et d’autres qui sont éphémères.
Les actes saints, les émotions dirigées vers Dieu créent des malakhim,
qui constituent comme une part de l’homme et s’étendent jusqu’aux mondes supérieurs.
Un
protecteur est un
créé par une action de grande valeur qu’une personne a l’habitude de faire.
Un malakhim du monde de la formation incarnera un élan ou une pulsion.
Cette émotion incarnée ne changera pas, les malakhim étant « statiques » en quelque sorte.
On dit qu’ils sont omèd : « debout pieds joints ».
L’essence du malakhim est définie par les limites de son émotion particulière.
Cela limitera aussi le rôle qu’il pourra jouer, en le « spécialisant » sur des actions en relation avec sa nature limitée.
Les séraphim du monde de la création sont des essences de pure intelligence.
Ce sont les
de l’étude.
Pendant l’étude des textes de la Torah, il est important de lire à haute et intelligible voix,
car chaque lettre prononcée fait naître un séraphim qui la transmet.
Chaque lettre a un .
Ainsi Aleph (A) devient Alephiel, Bèt (B) devient Bètiel, etc. Les nomsLes noms d’
sont souvent théophores, c'est-à-dire porteur du nom de Dieu.
Ils se terminent par « el » ou « yah » (venant de Elohim ou Yahvé).
Certains, ayant un nom à consonance grecque, se terminent en « ron » ou « on ».
Les
qui appartiennent au même « camp » portent le même nom générique, qui se termine en « im » ou « in ».
Malakh désigne l’«
» en général.
« Malakhim » est le nom générique pour les
, mais aussi une catégorie de ces
.
Les catégories Il existe des catégories d’
différents dans les 4 mondes.
Il existe 10 catégories : les hayot (créatures vivantes ),
les ophanim (roues ),
les séraphim (ceux qui brûlent ),
les kérouvim (« chérubins »),
les arélim (« créatures de lumière divine »),
les tarchidim (« messagers du lointain »),
les hachmalim, les élims (« créatures divines »),
les malakhim, les ichim (« créatures de feu »).
Les niveaux de l’âmeOn trouve dans la Bible, et plus tard dans la kabbale, 5 expressions pour désigner l’âme.
Certains commentateurs ont hiérarchisé ces états, les associant à des niveaux de méditation différents.
Ils sont également liés aux 4 mondes.
Néfèch, monde de l’actionDans la genèse, Dieu fait l’homme « à son image selon sa ressemblance ».
On distingue la notion de « schéma corporel », en gros le corps lui-même,
et celle d’« image du corps », qui est la façon actuelle dont nous ressentons inconsciemment notre corps,
en fonction des expériences passées et du contexte présent.
Le néfèch est tout d’abord le corps et l’ensemble de ses possibilités d’action,
ainsi que ses mécanismes de la vie dans son infrastructure (surtout le sang, mais aussi la respiration, …).
C’est le « schéma corporel.
A ce niveau, la méditation porte sur le rapport entre les chiffres, les lettres et le corps.
Il y a analogie entre corps et graphie.
Parfois les postures corporelles cherchent à imiter les lettres de l’alphabet,
et par rapport aux trois formes élémentaires point-ligne-plan.
La méditation porte aussi sur le nombre 44 (valeur en particulier du « sang »),
ainsi que sur les possibilités de mise en mouvement du corps.
Rouah, monde de la formationRouah est l’« image du corps », l’image spirituelle que nous nous faisons de notre corps.
C’est le moteur émotionnel de néfèch.
Sémantiquement, le mot est lié à l’air, au souffle, et à l’esprit.
La méditation s’oriente sur la respiration ainsi que les vertus vibratoires de la prononciation des voyelles.
Cela consiste en inspiration, rétention du souffle, puis expiration avec prononciation d’une voyelle,
de façon très similaire au yoga.
Dans la tradition judaïque, le souffle a une grande valeur.
Respirer, c’est déjà prier.
Nechama, monde de la créationNechama est difficilement différentiable de rouah.
C’est la dimension intellectuelle de l’âme, rouah étant plus axé sur les émotions.
C’est le moment où la méditation se fait lecture, étude et interprétation.
Un des lieux fondamentaux de la vie du kabbaliste est la maison d’étude, bèt-hamidrach ou encore yechiva.
Un des aspects particulier de l’étude est qu’elle est chantée (le chant de l’étude : nigoun).
Dans le nigoun, il y a de nombreuses variations l’essentiel étant de ressentir les vibrations dans la joie.
Il faut s’imprégner du sens et de l’émotion des lettres que l’on chante.
La méditation passe aussi par la visualisation des lettres et la réflexion à leur sujet.
Ensuite le sujet de méditation portera sur les noms, celui du kabbaliste puis ceux de sa famille passée et à venir.
Haya, monde de l’émanationC’est un degré de spiritualité qui englobe aussi bien la conscience du corps que les sentiments et les réflexions intellectuelles.
Ce niveau se traduit par la prière, et celle-ci est principalement construite sur les psaumes de David.
La méditation porte sur la lecture à haute voix et rythmée des psaumes, de préférence en groupe.
YehidaEn yehida, on est en tangence avec le en sof (situation de devéqout).
Yehida signifie « singularité », « unicité ».
C’est la manière d’être unique de chacun.
Chaque être humain a une vocation propre, sa responsabilité étant de la réaliser.
Au niveau de la méditation, la prière devient personnelle.
Le kabbaliste invente ses propres prières au cours de retraites solitaires.
Il médite seul et en silence sur sa vie et son comportement. C’est un retour sur soi.
L’Arbre SefirotiqueLa vision du Sefer Yetsira, le ZoharLa première section du Livre de la Création présente les « 32 voies merveilleuses de la Sagesse » par lesquelles Dieu a créé le monde : les 22 lettres et les 10 nombres primordiaux (les sefirot).
La première sefira est le pneuma (ruah) du Dieu.
De ruah sort l’Air primordial, duquel naissent l’Eau et le Feu.
Ce sont les secondes, troisièmes et quatrièmes sefirot.
De l’Air Dieu créé les 22 lettres, de l’Eau le Chaos cosmique, et du Feu le Trône de la gloire et les hiérarchies des
.
Les 6 dernières sefirot représentent les 6 directions de l’espace.
Le Zohar comporte une étude importante de l’arbre sefirotique.
Les 10 sephiroth sont les 10 degrés du monde intérieur à travers lequel Dieu descend de sa retraite la plus intime jusqu’à
sa révélation dans la Shekhina.
Elles sont les parures de la Divinité, mais aussi les rayons de lumière qu’elle envoie.
Le monde des sephiroth est aussi le monde caché du langage, le monde des noms divins.
Le développement de la vie en Dieu peut être exprimé comme le déroulement des éléments du discours.
Les dix sefirotLa lumière de l’en sof traverse les 10 sefirot, dans lesquelles elle se déploie et se diffracte sous des aspects différents.
Toutes les forces de l’univers dérivent de ces éléments.
Le mot sefira recouvre différentes choses selon les auteurs.
Elles sont comme un alphabet de 10 éléments ou de 10 forces qui se conjuguent entre elles.
Chaque sefira est à la fois féminine, en ce qu’elle reçoit la lumière, et masculine, en ce qu’elle la redonne.
La lumière atteint la première sefira qui, une fois remplie, transmet la lumière en surplus à la sefira suivante.
Quand la sefira reçoit mais ne transmet plus son surplus de lumière, elle explose, c’est la « brisure des vases ».
Le segol est un triangle formé, dans l’arbre séfirotique, de 2 sefirot des colonnes extérieures situées
à la même hauteur et de la sefira centrale inférieure.
Kétèr, la suprême couronne ; l’art d’être présent à soiLa première sefira désigne la volonté divine primordiale, source de toute volonté.
C’est la première et la plus haute ouverture à la transcendance.
La kabbale insiste sur l’importance du passé et du futur.
Mais le passé ne doit pas être la nostalgie d’une situation qui nous retient et nous bloque,
et le futur ne doit pas être une fuite en avant.
Kétèr, c’est l’importance de l’instant présent, la capacité à assumer entièrement l’instant dans lequel nous sommes,
sans se dire que l’on pourrait être ailleurs ou faire autre chose.
C’est le secret du calme et de la sérénité de la vie.
Avant d’entreprendre chaque action, il faut diriger son attention.
Kétèr se rapproche du « sans intention », du « agir sans agir » que l’on trouve dans le bouddhisme zen.
Hokhma, la sagesse ; savoir s’étonner et s’émerveiller Hokhma, c’est l’éveil de la conscience au merveilleux qui imprègne le monde.
Cet éveil commence par une remise en question.
La sagesse dans l’étonnement et le questionnement constitue la Hokhma.
L’étonnement doit porter sur tout ce qui nous entoure, ce qui est proche de nous au jour le jour,
avant de pouvoir s’attarder sur les « grands mystères ».
C’est la capacité à être ouvert à la parole de l’autre, c’est la dimension d’écoute et d’ouverture.
C’est l’humilité d’un esprit qui accepte encore d’apprendre.
L’étonnement et le questionnement libèrent l’homme de l’emprise de certaines habitudes de pensée,
convictions, préjugés, etc. L’homme libéré n’est pas, il devient.
Hokhma est aussi l’ouverture vers le rêve, l’imaginaire et la poésie, en opposition avec le langage logique et froid de la Bina.
Enfin, dans la kabbale Hokhma est lié au père.
Bina, l’intelligenceLa Bina, c’est la capacité qu’à l’esprit de déduire ou d’induire une chose de l’autre.
C’est le raisonnement logique pur.
Bina est liée à la mère.
Daat, la sefira cachéeDaat est le ressenti, l’intelligence émotionnelle, résultant d’une expérience existentielle.
Daat est la rencontre harmonieuse de la logique et de l’imaginaire.
Hessed, l’amour et la générositéHessed est l’ouverture des formes closes, le mouvement, le dynamisme.
C est la dynamique de l’être, le souffle vital.
Héssèd se rencontre dans tous les gestes qui disent le don et l’amour.
C’est aussi le désir, désir insatiable d’infini.
Géométriquement, Héssèd est représenté par la droite : possibilité infinie de mouvement.
Din, la force, le jugementDin, c’est littéralement la « loi », le « jugement ».
Aussi bien la loi rituelle que juridique ou physique, c’est l’organisation contre l’anarchie.
Din assure au monde la possibilité de perdurer.
Din est représenté par le point ou le cercle : absolument fermé, sans temps et sans espace, c’est une configuration close.
Tiphereth, l’harmonieDans la réalité, din et hessed cohabitent en toute choses.
Le monde ne serait pas s’il était l’un sans l’autre.
Tiférèt est l’équilibre entre ces deux forces, le clos et l’ouvert.
Anciennement appelée Rahamim dans le Zohar.
Le segol de Hessed, Guévoura et TipherethHessed, c’est l’amour et la générosité ; Guévoura (ou din), c’est la force, le jugement, la rigueur ;
Tiphereth, c’est l’harmonie.
Ces 3 sefirot sont organisées en segol.
Elles proposent une conception du bien et du mal.
Est « bien » tout ce qui tend à être en accord avec la dynamique et la force créatrice qui anime le vivant ;
est « mal » tout ce qui s’oppose à la vibration de la force créatrice du souffle du vivant.
C’est un mal qui consiste à refuser la réalité d’un monde imparfait, c'est-à-dire la possibilité de perfectionnement et la liberté qui le met en œuvre.
Le mal dans notre monde réside dans tout ce qui entrave le rythme du perfectionnement et du développement,
dans tout ce qui fige et affaiblit la spontanéité de la libre volonté.
Le paradoxe est que le « bien absolu » de la source divine, étant parfaite, ne peut plus évoluer,
et ce manque de dynamisme représente un « mal ».
La perfection de l’homme, c’est sa perfectibilité, ce que l’on peut mettre en parallèle avec ce qui
dans l’art est la perfection des formes inexactes.
Le cercle symbolise la nécessité enclose à l’intérieur de ses lois, la fermeture qui interdit tout progrès de la liberté, le din.
Au contraire, la ligne droite symbolise la liberté, la réalité en développement, le hessed.
Nétsah, la victoire et la patience de DieuNétsah signifie « victoire », dans le sens de la maîtrise sur quelque chose.
Nétsah est l’organisation de la vie dans le monde matériel.
C’est la nécessité du politique, de l’économique et de la maîtrise des passions.
Le kabbaliste ne peut se contenter d’être un contemplatif, il doit aussi s’investir dans les réalités concrètes de ce monde.
Hod, la splendeur, la majestéL’esthétique et la beauté fait partie de l’harmonie du monde.
L’homme est à la fois un artiste et une œuvre d’art.
L’œuvre d’art est une ouverture du monde à son futur le plus essentiel :
elle est la mise en mouvement, le chemin, le voyage…
La sefira Hod, c’est savoir retenir l’espérance et le rêve.
Yessod, le fondement, la transmission Yessod est l’aspect de transmission et de don des éléments acquis dans les sefirot supérieures.
C’est la capacité du « juste donner ».
L’importance de la transmission est illustrée par le déversement bloqué de lumière dans les sefirot qui conduit à la
« brisure des vases ».
Cette transmission, de père en fils, de génération en génération,
revêt une importance fondamentale dans la tradition judaïque.
Malkhout, le royaumeMalkhout est le point d’orgue de la kabbale, c’est la réception achevée,
la traduction des sephiroth dans le monde de la réalité et dans le temps de l’histoire.
Cette sephira est aussi vue comme l’archétype mystique de la communauté d’Israël, ou encore comme la Chekhina.
Les trois colonnesIl n’y a pas une simple verticalité entre le monde d’en haut et celui d’en bas, il y a trois colonnes verticales parallèles.
Il y a la colonne de l’amour à droite (hessed), celle de la justice à gauche (din ou guevoura),
et la colonne centrale de l’harmonie, synthèse des deux colonnes latérales (tiphereth).
Les trois axes se rejoignent dans la dixième sefira du « royaume » (malkhout). Là, trois font un.
Le christianisme, avec son culte de l’amour, se laisserait porter par hessed.
L’islamisme, au contraire, suivrait din à l’extrême.
La religion bouddhique serait attachée à l’axe du milieu.
Elle est la plus proche du judaïsme et de l’esprit de la kabbale. Hessed, la colonne de la générositéHessed se traduit par « amour », mais amour vu dans un sens très large.
Le hessed, c’est la force d’expansion et d’extension qui se laisse aller à sa nature, de manière large, généreuse et spontanée.
Il n’a dont pas un sens seulement positif.
C’est aussi le monde qui va vers son maximum de désorganisation.
C’est la spontanéité de la nature humaine, ses orientations immédiates, ses intuitions,
le cœur, le sentiment, la pulsion à l’état pur.
L’image de l’eau, qui prend toutes les formes et qui déborde et se répand partout quand elle n’est pas maîtrisée,
illustre bien hessed.
Guevoura, la colonne de la justiceGuevoura, c’est la « rigueur », la force de limitation, de détermination et de définition.
C’est la sphère de la loi et de la différence.
Elle est la séparation et la distinction entre les termes en relation.
C’est la raison, la définition, la catégorie.
Tiphereth, la colonne de l’harmonieLa réalité véritable consiste dans l’équilibre des deux forces.
C’est la relation à égale distance entre domination et soumission, fusion et altérité, continuité et séparation.
Le symbole de l’arbreL’arbre est un des symboles les plus importants de la kabbale, il symbolise la vie.
Le « Grand Arbre » est l’arbre du monde, l’arbre sefirotique et l’arbre de vie.
Sa racine se situe dans l’en sof (tout en haut), l’arbre croit de haut en bas.
L’homme est appelé le « petit arbre ».
Il est aussi le lieu des 10 sefirot.
L’homme aussi est « debout » et « porteur de fruits ».
Dans le Zohar, l’image de l’homme est aussi souvent employée que celle de l’arbre.
L’arbre, avec son cycle annuel, rappelle à l’homme la renaissance des morts.
Enfin, la guematrie montre que l’un des mots pour désigner arbre a la valeur 91, comme l’
malakh.
Or, tout deux apportent la lumière des sefirot au monde.
Les chevaux de feuL’alphabet, les écrituresL’alphabet hébraïque possède 3 formes essentielles :
les kabbalistes jouent à la fois sur la forme, la signification et la valeur numérique.
La première écriture, en importance et en usage, est celle que nous connaissons aujourd’hui.
C’est l’« écriture assyrienne ».
La seconde écriture est l’écriture cursive, utilisée pour écrire rapidement à la main et pour les textes
liturgiques.
La plus ancienne écriture est le protosinaïque.
Cet alphabet dérive des hiéroglyphes égyptiens.
Il est constitué de pictogrammes qui ont valeur de consonne.
C’est de cet alphabet qu’ont dérivées de nombreuses écritures :
cananéenne et phénicienne, araméenne, hébraïque, …