Etude de l’âme au sein de la KabbaleIntroduction à la notion d’âme vue sous l’angle kabbalistique.
Nous présentons ici une petite étude sur l’âme et son sens donné par les kabbalistes : son origine, sa destinée, ses différentes parties…
Mais nous devons comprendre que l'Âme est Multidimensionnelle et comporte donc plusieurs échelons.
Ces échelons sont:
1. NEPHESHC'est le premier degré de la vie, au sens le plus élémentaire.
Nos Sages lui reconnaissent pour substrat la masse sanguine qui contient tous les éléments nutritifs
nécessaires à l'organisme vivant.
“Seulement, évite avec soin de manger le sang, car le sang c'est la vie et tu ne mangeras pas la vie avec la chair (Deutéronome 12, 23).
De la même manière que cette force vitale se trouve dans les animaux, elle se trouve aussi dans le règne végétal,
organique ou minéral, “de l'infiniment grand à l'infiniment petit”.
II s'agit de la force statique qui maintient ensemble les différentes parties du corps ou les atomes d'une molécule.
Cela découle du sens étymologique du mot néfèche qui veut dire “repos” .
C'est pourquoi nos Sages ont situé, pour fixer les idées, le néfèche dans le foie, en hébreu kaved l'étymologie de kavednéfèche correspond à l'action, étant bien entendu que le point culminant de cette action consiste en l'accomplissement de la mitsvah (bonne action):
l'action est en retrait par rapport à la pensée, comme le monde matériel par rapport au spirituel.
Souvent, nous avons une pensée pure, généreuse, transcendante mais quand arrive le stade de la réaliser,
il s'y mêle bien des considérations d'honneur, de compétition, de jalousie qui en diminuent la valeur morale.
Entre la mitsvah que nous voulions accomplir et celle que nous avons faite, il y a une marge.
2. ROUA'H'Littéralement:
“vent” mais habituellement on le traduit par
“esprit”.
Sur le plan matériel, c'est l'énergie qui provoquera le mouvement,
notamment celle qui fait circuler le sang dans notre organisme.
Nos Sages l'ont localisé dans le cœur qui (comme on le sait depuis seulement trois siècles!) est le seul organe qui se contracte régulièrement toute la vie durant indépendamment de notre volonté.
Ainsi est-il du mouvement aussi petit soit-il qui caractérise tous les vivants
(cf. le commentaire de Nahmanide sur Genèse 1, 20).
Sur le plan spirituel, il s'agit de la vie sentimentale, passionnelle, restrictive, sensitive dont l'expression humaine est la parole et la prière.
3. NECHAMAL'homme n'a pas d'emprise sur sa nechama (âme);
elle est comme l'air qui reste dans la bouche du souffleur; il a la possibilité de la recouvrer ou de l'éloigner de lui.
Du même sens que nechima : respiration.
Nous respirons un air pur et rejetons de l'air impur.
C'est ce pouvoir de discernement qui existe dans les organismes vivants.
Sur le plan spirituel, la nechama c'est la pensée au degré le plus élevé et nos Sages l'ont localisée dans le cerveau.
II s'agit de la pensée humaine et surtout la pensée de la Torah avec laquelle nous devons accorder notre propre pensée.
La nechama était le propre d'Adam avant la faute.
Après la faute, elle n'était plus à proprement parler en lui.
Par contre, Israël l'avait au Mont Sinaï avant la faute du veau d'or et Moïse la possédait d'une façon permanente.
En effet, l'homme n'a pas d'emprise sur sa nechama; ; il a la possibilité de la rapprocher ou de l'éloigner de lui.
Quoi que nous fassions, notre nechama reste pure: “Eternel, mon D.ieu, l'âme que tu as mise en moi, elle est pure”.
Par la techouva ( le retour à D.ieu, le repentir), l'homme peut réparer et refaire le lien solide
entre les trois niveaux de son âme que nous venons d'énumérer.
Son rôle est d'assujettir son cœur à sa raison.
C'est pour lui permettre la techouva que D.ieu dit: “Et maintenant (après la faute), il (Adam) pourra étendre sa main et cueillir aussi du fruit de l'arbre de la vie; il en mangera et vivra à jamais.” D.ieu le chassa donc du jardin d'Eden (Genèse 3, 22).
Si après la faute, Adam avait mangé du fruit de l'arbre de la vie,
il n'aurait plus pensé à la réparation de sa faute, à la techouva.
II serait resté vivant et souillé à jamais par le péché.
Tandis que mortel et loin du jardin, il pensera à la mort,
ce qui l'amènera inévitablement à réfléchir sur sa faute et sur sa réparation.
Ainsi, il pourra, selon le vœu et I'''espoir” de D.ieu, recouvrer son état initial paradisiaque.
4. H'AÏAS'il arrive à l'homme de franchir les trois premiers niveaux ci-dessus,
son action devient positive sur le plan métaphysique.
II obtient '' l'esprit saint”(rouah hakodech)
5. YE'H'IDALittéralement: “unification”.
C'est le degré de la vie humaine le plus élevé.
L'on obtient alors l'inspiration divine, c'est-à-dire la prophétie.
Le prophète “unifie” toute la création à son Créateur.
II est important de noter que, dans la Tradition juive, même la prophétie est le fruit d'un apprentissage.
II y avait, à l'époque biblique d'Israël, à l'époque du Temple, des “Ecoles de Prophètes”.
DéfinitionsD’après la tradition biblique, l’être humain est à la fois terrestre et céleste.
Son vêtement terrestre, ou corps, est constitué de poussière provenant de l’univers et
son fondement céleste est insufflé par le divin.
Quand il meurt, son vêtement et son fondement sont jugés ensemble,
car ils constituent une seule entité.
Le corps n’est pour le Zohar qu’une enveloppe, qu’un simple vêtement.
Toutefois, malgré cette enveloppe,
les âmes peuvent voir les formes célestes et contempler la gloire de leur Maître (Zohar I, 38b)
Mais l’âme a diverses colorations ou nuances qu’on peut définir ainsi, selon le Zohar :
Les trois filaments de l’esprit (Zohar I, 62a - édition de Mantoue de 1560)
« Et Noé engendra trois fils » (Gen. VI, 10)